Lebanon: The General Strike [Liban: La grève générale]

Liban

L’opposition libanaise qui cherche à intensifier sa campagne destinée à faire chuter le gouvernement de Fouad Siniora, a appelé samedi à la grève générale à compter de mardi 23 janvier 2007.

“L’opposition en appelle à sa base populaire pour permettre une intensification de son mouvement de protestation pacifique et démocratique et appelle les Libanais à exprimer librement leurs choix nationaux et politiques”, ajoute dans un communiqué l’opposition, qui regroupe également le mouvement Amal et le Courant national patriotique du général Michel Aoun.

Selon ce même texte, le gouvernement Siniora a “traité par le mépris” le mouvement populaire lancé le 1er décembre.  Outre plusieurs manifestations géantes dans le centre de Beyrouth, l’opposition a dressé un campement devant le Grand Sérail, siège du gouvernement.  Elle réclame un plus grand poids politique au sein de l’équipe actuelle, ou le départ de Fouad Siniora.

Cette nouvelle montée en puissance avait été annoncée dès vendredi par Hassan Nasrallah. Sur la chaîne de télévision Al-Manar, Nasrallah évoquait une “action (…) efficace, très importante et de très grande ampleur”.

Proche de l’opposition, la Confédération Générale du Travail ( CGTL ), forte de 350.000 adhérents, a elle aussi appelé à la grève générale, contre les projets de hausses fiscales du gouvernement Siniora.

Cet appel intervient à trois jours de l’ouverture à Paris, le 25 janvier, de la conférence internationale des donateurs pour financer la reconstruction du Liban, dont l’économie est en ruines après la guerre encontre le Liban qui a dévasté le pays l’été dernier.  L’opposition dénonce cette conférence, jugeant que les quelque cinq milliards de dollars que le gouvernement de Beyrouth espère y obtenir ne feront qu’aggraver encore la dette extérieure et affaiblir l’économie.

Liban

The Lebanese opposition, which seeks to intensify its campaign to bring down the government of Fouad Siniora, called, on Saturday, for a general strike to begin on Tuesday, 23 January 2007.

“The opposition thus calls on its popular base to enable an intensification of its movement of peaceful and democratic protest and appeals to the Lebanese to express their national and political choices freely,” adds an official statement of the opposition, which includes the Amal movement and General Michel Aoun’s Patriotic National Current as well.

According to the same statement, the Siniora government “treated” the popular movement launched on 1 December “with contempt.”  In addition to several giant demonstrations at the center of Beirut, the opposition erected a camp in front of the Grand Sérail, the seat of the government.  It demands either greater political weight within the current government or the departure of Fouad Siniora.

This new surge in strength had been announced by Hassan Nasrallah on Friday.  On Al-Manar television, Nasrallah mentioned an “effective, very significant, and very large-scale action (. . .) .”

Next to the opposition, the General Confederation of Labor (CGTL), 350,000 members strong, also called for the general strike, against the Siniora government’s plans to raise taxes.

This action takes place two days before the 25 January opening of the international conference in Paris, a conference of donors to finance the reconstruction of Lebanon, whose economy is in ruins after the war against Lebanon that devastated the country last summer.  The opposition denounces this conference, judging that some five billion dollars that the Beirut government hopes to obtain there will only increase the foreign debt further and weaken the economy.


This article was published by Al-Oufok on 20 January 2007.  Translation by Yoshie Furuhashi (@yoshiefuruhashi | yoshie.furuhashi [at] gmail.com).