Bernard Thibault a donné le ton au départ de la manifestation parisienne qui a rassemblé 700 000 personnes : «Nous sommes près de 3 millions aujourd’hui dans les rues, c’est historique. Il est impensable que le Premier ministre reste arc-bouté sur sa position. La prochaine étape, c’est à lui et au gouvernement de la fixer. Pour nous, il n’y a qu’une seule issue, c’est le retrait de cette réforme».
Ils étaient 100 000 manifestants à Bordeaux, 17 000 à Strasbourg, 48 000 à Clermont-Ferrand, 60 000 en Ille-et-Vilaine, 20 000 à Tours, 33 000 à Limoges, 50 000 à Nancy, 85 000 à Toulouse, 80 000 à Lille (consultez la participation ville par ville) Agrandissez l’image Les 12 organisations de salariés d’étudiants et de lycéens se réuniront à nouveau ce mercredi à 14h pour décider des suites du mouvement. Les cinq confédérations se sont adressées hier au Président de la République (consulter le courrier). Par ailleurs, de nombreux syndicats étrangers soutiennent le mouvement contre le CPE. (consulter les messages) |
Bernard Thibault [secretary general of the CGT] set the tone at the beginning of the Parisian demonstration of 700,000 people: “We are nearly 3 million in the streets today [on 28 March 2006] — it is historic. It is inconceivable that the Prime Minister remains entrenched in his position. It is up to him and the government to decide the next step. For us, there is only one end to this: the withdrawal of this reform.”
There were 100,000 demonstrators in Bordeaux, 17,000 in Strasbourg, 48,000 in Clermont-Ferrand, 60,000 in Ille-et-Vilaine, 20,000 in Tours, 33,000 in Limoges, 50,000 in Nancy, 85,000 in Toulouse, 80,000 in Lille (see the table that shows city-by-city participation). Click on the map for a larger view. The 12 organizations of workers, college students, and high-school students will meet again this Wednesday [on 29 March 2006] at 2 PM to decide on what the movement will do next. The five labor union confederations sent a letter to the President of the Republic yesterday [on 27 March 2006] (read the letter). In addition, many foreign labor unions support the movement against the CPE (read the messages). |
3 millions de manifestants: le CPE doit être retiré! Les manifestations de ce jour ont rencontré un succès phénoménal. En effet, plus de 3 millions de personnes ont manifesté aujourd’hui dans toute la France pour demander le retrait du CPE. La plupart des cortèges dépassaient les dizaines de milliers de personnes Ainsi ils étaient 700.000 à Paris, 250.000 à Marseille, 120.000 à Bordeaux, 80.000 à Lille, 70.000 à Nantes, 60.000 à Grenoble et Rennes, 40.000 à Lyon et Pau, 35.000 à Caen, 30.000 à Brest, Avignon, St Etienne. . . Il s’agit d’une mobilisation historique. Le raz de marée de manifestants a englouti le CPE sous les flots de la contestation. Le gouvernement ne peut plus mépriser la contestation. Il doit répondre aux exigences d’une large majorité de la population, qui lui a démontré une fois de plus qu’il était isolé dans son combat pour un CPE dont personne ne veut. Il est désormais urgent qu’un dialogue s’installe : M. de Villepin doit créer les conditions d’une sortie de crise en retirant le CPE. L’UNEF, dans les conditions actuelles, ne se rendra pas au rendez-vous proposé par le Premier Ministre. L’UNEF refuse de participer à une discussion qui consisterait à amender le CPE. |
3 Million Demonstrators: The CPE Must Be Withdrawn! The demonstrations today [on 28 March] was a phenomenal success. Indeed, more than 3 million people demonstrated today [on 28 March 2006] in all of France to demand the revocation of the CPE. The majority of the marches exceeded tens of thousands of people. Thus there were 700,000 in Paris, 250,000 in Marseilles, 120,000 in Bordeaux, 80,000 in Lille, 70,000 in Nantes, 60,000 in Grenoble and Rennes, 40,000 in Lyon and Pau, 35,000 in Caen, 30,000 in Brest, Avignon, St Etienne. . . . It’s a matter of historic mobilization. The tidal wave of demonstrators engulfed the CPE under the floods of protest. The government cannot scorn the protest any more. It must fulfill the demands of a vast majority of the population, which showed it once more that it was isolated in its battle for a CPE that nobody wants. It is now urgent that a dialogue takes place: Mr. de Villepin must create the conditions for an end to the crisis by withdrawing the CPE. The UNEF, under the current conditions, will not go to the meeting proposed by the Prime Minister. The UNEF refuses to take part in a discussion that would consist in amending the CPE. |
Click on the image to watch a video. Baptiste Morin, “Anti-CPE Demonstration, Marseille, 28 March 2006,” Daily Motion |
Click on the image to watch a video. Benoît Marquaille, “Anti-CPE Demonstration, Paris, 28 March 2006,” BenoitMarquaille.net |
Click on the chart for a larger view.
“Rejet massif de la politique de M. de Villepin concernant le CPE,” Le Monde 27 March 2006, ©
Both the CGT‘s and the UNEF‘s statements were published on 28 March 2006. Translation by Yoshie Furuhashi (@yoshiefuruhashi | yoshie.furuhashi [at] gmail.com).