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Les points communs entre
Le Courant Patriotique Libre (CPL) Après plusieurs mois de réunions et de discussions concernant la situation qui prévaut au Liban, le Courant Patriotique libre (CPL) et le Parti Communiste libanais (PCL) ont décidé de présenter au peuple libanais leurs points de vue concernant les changements qui doivent s’opérer dans plusieurs domaines. Ils ont publié le communiqué suivant : Le peuple libanais a réalisé des victoires spectaculaires face aux agressions israéliennes. Il a aussi fait de grands sacrifices afin de pouvoir imposer sa libre décision et son indépendance et de créer ses institutions autonomes. Ces deux faits lui ont permis de mieux tracer la voie menant à la libération de son territoire national et à l’acquisition de son indépendance et de sa souveraineté. Cependant, et malgré tous ces sacrifices et toutes ces victoires, le Liban continue à vivre des crises qui vont s’aggravant, à tel point qu’elles risquent de balayer toutes les réalisations précédentes, surtout que la situation qui prévaut dans la région depuis l’invasion étasunienne de l’Irak ne présage rien de bon. A la suite de plusieurs réunions entre deux délégations désignées par le CPL et le PCL, des objectifs et des points de vue communs rapprochant les deux partis se sont clarifiés, surtout sur le plan des solutions aux crises qui sévissent dans le pays : Premièrement, les deux partis considèrent que la majorité actuelle, qui s’était formée dans des circonstances inopinées, tente d’utiliser sa présence au parlement dans un sens contraire à la Constitution, mais aussi en contradiction avec l’Accord de Taëf et avec les nécessités de garantir l’entente nationale sur des problèmes qui concernent le présent et l’avenir de notre pays. Voilà pourquoi les deux partis insistent sur la démission du gouvernement actuel, parce qu’il a perdu sa légalité, qu’il s’est montré incapable de résoudre un seul des problèmes auxquels il fait face et qu’il s’est soumis aux diktats de l’étranger. Ils demandent la formation d’un nouveau gouvernement provisoire, à large représentativité, auquel seront accordées des prérogatives lui permettant de légiférer afin de mettre au point une nouvelle loi électorale moderne, ouverte sur toutes les formes de représentativité, y compris la proportionnelle. Ce même gouvernement supervisera des élections législatives anticipées et aidera à résoudre les crises sévissant dans les trois institutions constitutionnelles : la présidence de la République, le gouvernement et le parlement. Deuxièmement, Les deux partis trouvent que cette solution préconisée aboutira à ouvrir une brèche permettant de remédier au déséquilibre qui sévit dans le régime politique libanais, dans le sens de la construction d’un régime laïque et démocratique qui unifierait les Libanais sur les bases de l’égalité dans la citoyenneté. Le point de départ d’une telle solution, à la suite de la promulgation et l’application de la loi électorale, serait l’application des clauses de la Constitution concernant le dépassement graduel du confessionnalisme en politique et l’élaboration d’une culture nationale dans ce sens. Troisièmement, Les deux partis voient dans les remèdes apportés une base nécessaire pour résoudre les crises économiques et sociales, dont les plus dangereuses sont le chômage, l’endettement et la stagnation, avec tout ce qui en dérive sur les plans de l’appauvrissement et de l’émigration. De plus, la construction de l’Etat de droit aidera aussi à trouver les solutions nécessaires contre la corruption, le gaspillage et les abus de pouvoir qui s’expriment par l’exploitation des biens sociaux dans le sens des intérêts privés et partisans. Quatrièmement, Les deux partis condamnent tout recours à l’exacerbation des sectarismes confessionnels. Ils demandent de mettre fin à la mobilisation médiatique dans ce sens. Parce que la préservation de la paix civile va dans le sens de l’intérêt national et constitue la seule voie contre la guerre. Elle consolide la situation interne du pays face aux complots extérieurs et permet de trouver les solutions et les réformes nécessaires. Cinquièmement, Les deux partis refusent la logique et l’usage de l’assassinat politique. Ils demandent à toutes les parties en présences d’entériner le tribunal à caractère international dans un climat d’entente et loin de toute politisation ou position partisane venant tant de l’extérieur que de l’intérieur. Sixièmement, Les deux partis insistent sur le fait que la crise qui sévit dans les relations libano syriennes doit être résolue dans un esprit de fraternité, d’égalité et de respect de la souveraineté mutuelle des deux pays, loin de toute aliénation aux projets de l’étranger. Les deux partis aspirent à des actions communes avec toutes les forces qui partagent leur point de vue selon des formes de coopération effectives liées à la situation critique actuelle. Fait à Beyrouth le 7 décembre 2006 |
Common Points between
the Free Patriotic Movement (CPL) and the Lebanese Communist Party (PCL) After several months of meetings and discussions concerning the situation that prevails in Lebanon, the Free Patriotic Movement (CPL) and the Lebanese Communist Party (PCL) decided to present the Lebanese people with their points of view concerning the changes that must take place in several areas. They published the following official statement: The Lebanese people won spectacular victories against the Israeli aggressions. They also made great sacrifices, so they can enforce their free decision and independence and create their autonomous institutions. These two facts enabled them to better chart the path to the liberation of their land and the attainment of their independence and sovereignty. However, and despite all the sacrifices and victories, Lebanon continues to experience worsening crises, to the point that the crises are likely to sweep away all the former achievements, especially because the situation that has obtained in the region since the US invasion of Iraq does not bode well. Following several meetings between two delegations appointed by the CPL and the PCL, the common objectives and points of view bringing the two parties closer were clarified, particularly on the plan of solutions to the crises raging in the country: First, the two parties consider that the current majority, which was formed under unexpected circumstances, is trying to use its presence in the Parliament in a direction contrary to the Constitution, but also in contradiction with the Taëf Agreement and the need to guarantee national accord on problems that concern the present and future of our country. For this reason, the two parties insist on the resignation of the current government, because it has lost its legality, it is demonstrably incapable of solving even one of the problems that it faces, and it is subject to diktats from abroad. They demand the formation of a new provisional government, broadly representative of the Lebanese, to which prerogatives will be granted enabling it to legislate in order to develop a new modern electoral law, open to all forms of representation, including proportional representation. This same government will supervise upcoming legislative elections and help solve the crises that exist in the three constitutional institutions: the Presidency of the Republic, the Administration, and the Parliament. Second, the two parties believe that this recommended solution will create an opening that makes it possible to remedy the imbalance in the Lebanese political regime, by way of establishment of a secular and democratic regime that would unify the Lebanese on the basis of equal citizenship. The starting point of such a solution, following the promulgation and application of the electoral law, would be the application of the clauses of the Constitution concerning the gradual overcoming of confessionalism in politics and the development of national culture in this direction. Third, the two parties see in the remedies provided above a necessary basis for solution of Lebanon’s economic and social crises, of which the most dangerous are unemployment, debt, and stagnation, with all that follows from them in the areas of impoverishment and emigration. Moreover, the construction of the state of law will also help find necessary solutions to the problems of corruption, waste, and abuses of power which are expressed by the exploitation of social goods for private and partisan interests. Fourth, the two parties condemn any resort to the exacerbation of confessional sectarianisms. They demand an end to media mobilization for them. Because the preservation of civil peace is in the national interest and the only way to prevent war. Civil peace secures the internal situation of the country against external plots and makes it possible to find necessary solutions and reforms. Fifth, the two parties reject the logic and use of political assassination. They ask all the parties involved to ratify an international tribunal in a climate of accord, away from any politicization or partisan position emanating from the outside as well as the inside. Sixth, the two parties insist on the fact that the crisis in the Syrian-Lebanese relations must be solved in a spirit of fraternity, equality, and respect of mutual sovereignty of the two countries, away from any alienation due to foreign schemes. The two parties aspire to common actions with all the forces who share their point of view in accordance with effective forms of cooperation regarding the current critical situation. Beirut, 7 December 2006 |
Marie Nassif-Debs is active in the National Conference for the Elimination of Discrimination against Women. She is an active member of the Lebanese teachers’ union, a writer and journalist, and a member of the Political Bureau of the Lebanese Communist Party (PCL). The French original was first published by Al-Oufok on 9 December 2006. Translation by Yoshie Furuhashi (@yoshiefuruhashi | yoshie.furuhashi [at] gmail.com).