Les derniers développements politiques au Liban, notamment les événements sanglants du jeudi 26 janvier, ont poussé les représentantes de 15 associations féminines libanaises (dont la « Ligue des droits de la femme libanaise », l’« Association « Wardé Boutros » des femmes communistes », « Kafa », « Les dames de Choueifat »…) ainsi que des juristes, avocates, enseignantes connues à tenir une réunion pour étudier le rôle des femmes libanaises contre la recrudescence de la violence et les divisions confessionnelles qui ne peuvent qu’aboutir à une nouvelle guerre civile.
A la fin de la réunion, un appel fut lancé au « Conseil des femmes du Liban » et à tous les réseaux de femmes de participer au sit-in qui se tiendra, le mardi 06 février 2007, à 15 heures, devant le musée national de Beyrouth. APPEL Les femmes réunies condamnent les appels à la discorde confessionnelle qui ont abouti à un grand nombre de morts et de blessés, ainsi qu’à la détérioration de la sécurité et de la stabilité de l’ordre public. Elles appellent les Libanais à refuser ces appels qui ne peuvent mener qu’à une nouvelle guerre civile. Elles demandent aux autorités et aux partis politiques impliqués d’arrêter les campagnes « confessionnelles » et les accusations mutuelles, et ce afin de protéger les citoyens de la recrudescence de la violence armée. Elles demandent aussi aux médias, aux chaînes de télévision surtout, de montrer plus de responsabilité et de s’abstenir de jeter de l’huile sur le feu. Elles refusent les luttes armées comme moyen d’aboutir à des objectifs politiques et revendiquent de la part des leaders politiques confessionnels un retour à la raison afin de parvenir à une solution non-confessionnelle qui épargnerait à la patrie la mort de ses enfants. Elles présentent leurs sincères condoléances aux familles des quatre jeunes morts et espèrent aux blessés un rapide rétablissement. Elles appellent les femmes libanaises, les mères surtout, à participer au sit-in qui se tiendra, le mardi 6 février 2007, à partir de 15 heurs, devant le musée national de Beyrouth, afin de faire entendre la voix unanime des femmes contre la guerre civile et les divisions confessionnelles qui lui préparent le terrain. |
The latest political developments in Lebanon, in particular the bloody events of Thursday, 26 January, pushed the representatives of 15 Lebanese women’s associations (which include the “League of the Rights of Lebanese Women,” the “Wardé Boutros” Association of Communist Women, “Kafa,” and “Women of Choueifat”) as well as well-known jurists, lawyers, and teachers, to hold a meeting to study the role of Lebanese women against the recrudescence of violence and sectarian divisions which can only lead to a new civil war.
At the end of the meeting, a call was issued for the “Council of Women of Lebanon” and all the networks of women to take part in a sit-in, which will be held on Tuesday, 6 February 2007, at 3 PM, in front of the national museum of Beirut. CALL Women, united, condemn appeals to sectarian discord which led to a great number of deaths and casualties, as well as deterioration of security and stability of public order. They appeal to the Lebanese to reject those calls which can only lead to a new civil war. They demand that the authorities and concerned political parties stop the “sectarian” campaigns and mutual accusations, in order to protect citizens from recrudescence of armed violence. They also demand that the media, especially the television networks, show more responsibility and abstain from pouring gasoline on fire. They reject armed struggles as means of attaining political objectives and call on political leaders of sects to return to reason in order to reach a non-sectarian solution that would spare our country the death of its children. They offer their sincere condolences to the families of four youths who died and wish the wounded a speedy recovery. They call on the Lebanese women, especially mothers, to take part in the sit-in that will be held on Tuesday, 6 February 2007, starting from 3 PM, in front of the national museum of Beirut, in order to make heard the unanimous voice of women against civil war and sectarian divisions that lay the groundwork for it. |
Marie Nassif-Debs is active in the National Conference for the Elimination of Discrimination against Women. She is an active member of the Lebanese teachers’ union, a writer and journalist, and a member of the Political Bureau of the Lebanese Communist Party (PCL). The French original was first published by Al-Oufok on 4 February 2007. Translation by Yoshie Furuhashi (@yoshiefuruhashi | yoshie.furuhashi [at] gmail.com).